L'immobilier en 2016, une France à deux vitesses

Une année de succès

Avec 850 000 transactions, la progression des ventes est de 5,2 %. Les ventes sur plan dans le neuf augmentent de 17,4 %, les ventes de maisons individuelles de 18,3 % : voilà qui révèle une incontestable dynamique.

L’aubaine représentée par la baisse des taux d’intérêt (1,55 % en moyenne sur l’année) a été saisie par les acquéreurs, qui profitaient ainsi d’un pouvoir d’achat amélioré, les primo accédants y associant le PTZ.

Vraie reprise ou juste phénomène passager ? La FNAIM s’interroge, en constatant que cette belle dynamique s’essouffle un peu. Par ailleurs les prix en 2016 étaient stables, voire en baisse. La reprise pourrait les faire grimper, c’est déjà le cas modérément.

Une relance bien disparate

Le chiffre global de progression des ventes, 5,2 %, est une moyenne, qui dissimule bien des disparités.

L’étude révèle en effet le territoire comme une mosaïque de situations et d’évolution des tarifs très diverses. Les écarts sont considérables entre Paris, l’Île-de-France et les régions, entre les grandes métropoles et les villes plus modestes, entre les zones rurales et les agglomérations.

La progression de 5,2 % cache en fait une baisse d’activité de 3,6 % en Lozère, et une hausse bien supérieure en Haute Corse : 13,3 %.

Les dix départements les plus dynamiques sur le marché accueillent 27,6 % du total des ventes, les dix les moins actifs en représentent à peine 2,2 %.

Dans les villes aussi

Les villes connaissent les mêmes contrastes : Quand Paris a vu ses prix s’élever à 8665 € /m², une ville comme Limoges plafonne à 1301 €/m².

Selon les villes, même des évolutions contraires ne suffisent pas à combler les écarts :

• une progression de 3 % des prix à Nîmes les amène à 2059 €/m²,
• une baisse de 3 % à Ajaccio les laisse encore à 3040 €/m².

Quant aux rendements locatifs, ils varient largement : par exemple de 7,2 % à Rouen à 4,7 % à Bordeaux.

Étude réalisée par la FNAIM.