Le début de l’année est marqué par des ventes record, selon les chiffres des Notaires de France à mai 2017. Les prix suivent une tendance à la hausse.
En mai 2017, le marché de l’immobilier ancien, stimulé par des taux d’intérêt toujours aussi incitatifs, est en train de battre les niveaux des meilleures années, avec 907 000 transactions sur 12 mois en mai 2017. Pas de spéculation ni de ruée des investisseurs pour autant, puisque 90 % de ces opérations sont effectuées par des propriétaires occupants.
Le marché du neuf connaît la même excellente santé, avec toutefois un ralentissement des encours de stock au 1er trimestre, compensé par une belle progression des autorisations de construire (+11,4 %) et des réservations (+8,1 %).
La baisse du nombre des crédits consentis est due pour une bonne part à la baisse du nombre de rachats ou de renégociation de crédits anciens. Ils ne représentent plus que 42 % du total en mai, contre 62 % en janvier.
Même s’il n’y pas de pénurie de biens à vendre, cette urgence à conclure (sans négociation !) contribue à la montée des prix, qui demeure toutefois raisonnable : les prix des appartements ont augmenté entre le 1er trimestre 2016 et le 1er trimestre 2017 de 3,2 %, celui des maisons de 2,3 %.
Cette moyenne nationale masque des progressions locales plus importantes. Bordeaux, comme constaté depuis de nombreux mois, connaît le plus fort développement des prix : + 8,7 % pour les maisons, + 15,5 % pour les appartements. Besançon, Marseille, Strasbourg et Lille progressent également. À Paris, les appartements augmentent de 5,5 %.
Quelques baisses de prix subsistent : au Havre, à Annecy, à Dijon pour les appartements, ainsi qu’à Toulouse, Dunkerque et Avignon pour les maisons.
Cette conjoncture devrait se poursuivre tant que les taux d’intérêt resteront aussi favorables ; elle amènerait les prix à continuer leur progression. Toutefois, les loyers n’augmentant pas, le déséquilibre avec les prix pourrait contribuer à ralentir le marché là où les prix ont le plus progressé.
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